Le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver

Publié le par Seb

Malgré tous les déplacements que j’ai déjà pu faire depuis 3 mois, il m’arrive parfois de travailler, et voila comment cela se passe.

 

Les horaires sont assez tranquilles, j’attaque le matin à 8h et je repars généralement peu après 17h avec une heure pour déjeuner. De temps en temps je viens à 6h pour voir l’équipe de nuit, ou je reste plus tard en raison d’un travail urgent à faire. Dans ce cas, comme à 17h30 il n’y a souvent plus personne dans les bureaux, c’est à moi de fermer la porte d’entrée. Bref ce n’est pas trop dur… Ce n’est pas comme ca partout, donc ne vous précipitez pas non plus pour traverser l’Atlantique et chercher un boulot. De toute façon du travail actuellement, vous aurez du mal à en trouver. Il faut ajouter à cela la décontraction des Américains : je faisais tache au début quand je portais une chemise pour aller bosser (la semaine dernière mon grand chef était en bermuda).

 

(ci contre, je ne suis pas au boulot, ni en tenue de travail, mais à la demande d'une de mes soeurs, voila une photo de moi!)

 

J’ai différentes missions, la première est de participer à deux groupes d’amélioration continue. J’assiste l’animateur qui ne maitrise généralement pas les outils a sa disposition (planning, plan d’action, matrice de décision, QQOQCP…) et malheureusement, je prends parfois son relais car il n’a rien préparé pour la réunion. Ce travail est assez frustrant car j’ai le sentiment que si tout le monde était impliqué on pourrait faire de gros progrès.

 

Récemment, j’ai récupéré la mise à jour d’une application Access pour suivre la production. Je vais retrouver avec bonheur les joies du codage… On m’a également demande de réaliser le flow-chart d’une usine située en Géorgie qui a rejoint récemment le groupe. Ce n’est pas évident, car je ne connais rien de cette usine et je ne devrais pas avoir la possibilité d’y aller. Mais c’est un challenge intéressant.

 

Je dois également faciliter le travail des commerciaux en leur fournissant un guide qui devrait leur permettre de répondre plus rapidement aux demandes des clients, en évitant de demander à la Qualité si l’usine est capable de respecter telle ou telle spécification.

 

Une fois par mois, je dois effectuer un reporting sur les achats effectués et sur la qualité des matières premières reçues. Le reporting Achats n’a pas été simple à mettre en place, car on partait de zéro, et surtout il n’y a pas de véritable acheteur dans l’usine. Donc tout ce qu’il y a derrière ce reporting a eu du mal à passe. Il y a eu des progrès encourageants mais on reste encore loin des attentes du président de la filiale.

 

Globalement je ressens une énorme résistance au changement. Par exemple le travail que je dois effectuer pour les commerciaux est mal perçu par ces commerciaux, qui vivent cela comme une remise en cause de leur compétence alors que cela ne leur pose pas de problème de transmettre le cahier des charges du client à la Qualité sans avoir relevé quelques points problématiques évidents. Et plus curieux la Qualité, qui devrait voir sa quantité de travail diminuée, n’est pas ravie non plus.

 

là encore aucun rapport avec le travail, mais il faut bien un peu de photo pour agrémenter le texte

c'est une vue depuis les English Mountains qui constituent, avant les Smoky Mountains, le premier massif vers le sud de mon chez moi (ça fait partie de ce que nous appelons les Appalaches)


Sinon l’atmosphère de travail est excellente. Je suis bien apprécié par les gens des bureaux et les ouvriers. Aller dire bonjour et avoir le sourire facilite vraiment la vie. Et des petites blagues vous mettent tout le monde dans la poche. Mon travail est apprécié car on m’a demandé de rester 6 mois de plus. Cela m’a surpris car cette demande est venue à un moment où je n’avais quasiment rien à faire et où j’avais même honte d’être payé ! Je pense que c’est seulement le travail effectué pour le reporting sur les Achats qui avait plu. Mais je ne resterai pas 6 mois de plus, la faute à un visa non-extensible.

 

Mon bureau étant le proche de l’entrée, je me déguise aussi parfois en réceptionniste, aiguillant les visiteurs et en informant les nombreux demandeurs d’emploi qu’ils peuvent laisser un CV, mais que les temps sont durs…

 

Mon niveau d’anglais s’améliore, mais les réunions sont toujours difficiles à suivre et extrêmement éprouvantes en raison de la concentration demandée. Il m’arrive encore parfois de comprendre de travers, mais je suis généralement assez prudent et je m’efforce de répéter ce que j’ai compris pour être sur d’avoir bien tout saisi.

 

Parmi les aspects négatifs de mon VIE, il y a essentiellement le fait de ne pas avoir de responsabilités, ni un poste clairement défini. Une fois que mes petits projets seront achevés, je risque de me retrouver à ne rien faire. L’autre gros point noir est aussi la résistance au changement déjà évoquée. Beaucoup la critiquent au sein même de l’usine, mais tout le monde la pratique… Sinon l’abus de la climatisation est terrible : il m’arrive d’avoir froid alors que dehors il fait 35 degrés !

 

J’avais écrit cet article lundi, mais mardi j’ai appris qu’un des commerciaux était viré. Le système américain est sans pitié, il l’a appris le lundi et le mardi il faisait ses cartons. L’activité est pas terrible non plus, et le carnet de commandes est quasiment vide pour novembre et décembre… Mais pas de changement dans l'attitude des gens

Malgré tous les déplacements que j’ai déjà pu faire, il m’arrive parfois de travailler, et voila comment cela se passe.

 

Les horaires sont assez tranquilles, j’attaque le matin à 8h et je repars généralement peu après 17h avec une heure pour déjeuner. De temps en temps je viens à 6h pour voir l’équipe de nuit, ou je reste plus tard en raison d’un travail urgent à faire. Dans ce cas, comme à 17h30 il n’y a souvent plus personne dans les bureaux, c’est à moi de fermer la porte d’entrée. Bref ce n’est pas trop dur… Ce n’est pas comme ca partout, donc ne vous précipitez pas non plus pour traverser l’Atlantique et chercher un boulot. De toute façon du travail actuellement, vous aurez du mal à en trouver. Il faut ajouter à cela la décontraction des Américains : je faisais tache au début quand je portais une chemise pour aller bosser (la semaine dernière mon grand chef était en bermuda).

 

J’ai différentes missions, la première est de participer à deux groupes d’amélioration continue. J’assiste l’animateur qui ne maitrise généralement pas les outils a sa disposition (planning, plan d’action, matrice de décision, QQOQCP…) et malheureusement, je prends parfois son relais car il n’a rien préparé pour la réunion. Ce travail est assez frustrant car j’ai le sentiment que si tout le monde était impliqué on pourrait faire de gros progrès.

 

Récemment, j’ai récupéré la mise à jour d’une application Access pour suivre la production. Je vais retrouver avec bonheur les joies du codage… On m’a également demande de réaliser le flow-chart d’une usine située en Géorgie qui a rejoint récemment le groupe. Ce n’est pas évident, car je ne connais rien de cette usine et je ne devrais pas avoir la possibilité d’y aller. Mais c’est un challenge intéressant.

 

Je dois également faciliter le travail des commerciaux en leur fournissant un guide qui devrait leur permettre de répondre plus rapidement aux demandes des clients, en évitant de demander à la Qualité si l’usine est capable de respecter telle ou telle spécification.

 

Une fois par mois, je dois effectuer un reporting sur les achats effectués et sur la qualité des matières premières reçues. Le reporting Achats n’a pas été simple à mettre en place, car on partait de zéro, et surtout il n’y a pas de véritable acheteur dans l’usine. Donc tout ce qu’il y a derrière ce reporting a eu du mal à passe. Il y a eu des progrès encourageants mais on reste encore loin des attentes du président de la filiale.

 

Globalement je ressens une énorme résistance au changement. Par exemple le travail que je dois effectuer pour les commerciaux est mal perçu par ces commerciaux, qui vivent cela comme une remise en cause de leur compétence alors que cela ne leur pose pas de problème de transmettre le cahier des charges du client à la Qualité sans avoir relevé quelques points problématiques évidents. Et plus curieux la Qualité, qui devrait voir sa quantité de travail diminuée, n’est pas ravie non plus.

 

Sinon l’atmosphère de travail est excellente. Je suis bien apprécié par les gens des bureaux et les ouvriers. Aller dire bonjour et avoir le sourire facilite vraiment la vie. Et des petites blagues vous mettent tout le monde dans la poche. Mon travail est apprécié car on m’a demandé de rester 6 mois de plus. Cela m’a surpris car cette demande est venue à un moment où je n’avais quasiment rien à faire et où j’avais même honte d’être payé ! Je pense que c’est seulement le travail effectué pour le reporting sur les Achats qui avait plu. Mais je ne resterai pas 6 mois de plus, la faute à un visa non-extensible.

 

Mon bureau étant le proche de l’entrée, je me déguise aussi parfois en réceptionniste, aiguillant les visiteurs et en informant les nombreux demandeurs d’emploi qu’ils peuvent laisser un CV, mais que les temps sont durs…

 

Mon niveau d’anglais s’améliore, mais les réunions sont toujours difficiles à suivre et extrêmement éprouvantes en raison de la concentration demandée. Il m’arrive encore parfois de comprendre de travers, mais je suis généralement assez prudent et je m’efforce de répéter ce que j’ai compris pour être sur d’avoir bien tout saisi.

 

Parmi les aspects négatifs de mon VIE, il y a essentiellement le fait de ne pas avoir de responsabilités, ni un poste clairement défini. Une fois que mes petits projets seront achevés, je risque de me retrouver à ne rien faire. L’autre gros point noir est aussi la résistance au changement déjà évoquée. Beaucoup la critique au sein même de l’usine, mais tout le monde la pratique… Sinon l’abus de la climatisation est terrible : il m’arrive d’avoir froid alors que dehors il fait 35 degrés !

 

J’avais écrit cet article lundi, mais mardi j’ai appris qu’un des commerciaux était viré. Le système américain est sans pitié, il l’a appris le lundi et le mardi il faisait ses cartons. L’activité est pas terrible non plus, et le carnet de commandes est quasiment vide pour novembre et décembre…

Publié dans Vis ma vie

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