Sur la route de Memphis

Publié le par Seb

Lors du weekend de la fête du travail américaine (c’est le premier lundi de septembre) je me suis rendu à Memphis, à l’autre bout du Tennessee, après un trajet pharaonique de 7 heures en voiture. J’y ai rejoint mon camarade centralien Sylvain, ancien collègue (ou plutôt président) du célébrissime Centrale 7. Je suis donc arrivé à 23 heures là-bas, enfin plutôt 22 heures, car il y a une heure de décollage entre l’est et l’ouest de l’état.

 

Logé à proximité du petit Downtown de la ville, nous nous sommes rapidement dirigés vers Beale Street, qui est la principale (voire la seule) rue animée de cette ville de près d’un million d’habitants. Après le contrôle d’identité et le passage au détecteur d’armes réglementaires, nous y voilà. La bière y est vendue dans la rue (après avoir une nouvelle fois montré ses papiers), les gens discutent dans la rue ou dans les bars. Des groupes jouent de la musique dans la rue, d’autres dans les bars. Très bonne atmosphère, on discute avec un vieux Black, qui essaie de nous avoir avec des astuces mathématiques (cela nous a été utile d’avoir été en prépa), puis avec un couple américain alcoolisé tout heureux de rencontrer des français pour la première fois de leur vie. On a tenté d’enseigner la science du French Accent au gars, c’était plutôt amusant même si on avait l’impression d’être des bêtes de cirque. Beale Street est, je me répète bien, sympaaahhh et on y a terminé chacune de nos soirées. A noter que le dernier bar de la rue avait un rodéo mécanique qu’on pouvait observer de la rue. Des gars qui se la racontaient et des filles qui étaient là pour se montrer, mais aussi des très grosses qui nous ont fait exploser de rire (j’ai encore une pensée émue pour le gars qui se mettait à 4 pattes pour qu’elles prennent appui sur son dos afin de grimper difficilement sur la vache).

 

     

Beale Street en début de soirée et une tour de police dans la rue. Certains bars affichaient aupravant qu'ils étaient ouverts jusqu'au premier mort...

 

Le lendemain direction le River Park où nous nous cultivons sur le Mississipi et l’histoire de la région, il y a une reproduction miniature du Mississipi et de ses affluents, et un musée. Plutôt pas mal, un peu de culture ne fait jamais de mal ! Puis un hôtel où des canards barbotent dans une fontaine intérieure, un spectacle bien américain qui attire chaque jour une bonne centaine de personnes pour voir les canards suivre leur maitre et grimper dans un ascenseur.

 

Le Mississipi

 

Le dimanche matin, ce fut l’inévitable Graceland, la maison qu’Elvis a acheté pour sa maman. Temple du King et du kitsch, une belle quantité de voitures, deux avions, une grande maison, une salle de racquetball, un grand terrain pour des chevaux, il savait se faire plaisir. Par contre jamais il n’est fait allusion à sa prise de poids et de médicaments en tout genre… Le mythe doit rester intact.

 

       

 

   

Voitures, avion, monopoly, plaque pour voiture, tombe et seb en tongues à côté d'Elvis

   

 

Nos après-midi et nos débuts de soirées ont été occupés par un festival de musique du Sud : gospel, country, blues, boggie boggie, jazz, blues… Ce fut globalement très bon. Une performance catastrophique avec une lolita qui dansait toute seule en chantant et une performance magnifique avec un groupe de gospel qui a continué à chanter sous un vent et une pluie violents, le public s’abritait comme il pouvait (on était sous le support du projecteur), les éléments se déchainaient comme pour accompagner les chanteuses, cela avait un côté divin. La pluie s’est en effet parfois invitée pendant le festival, et cela a permis d’autres prestations bien sympas comme ce groupe qui a continué à se produire sans sono en improvisant des morceaux pleins d’humour.

 

       

 

 

Cela a donc été un excellent weekend, très musical, Memphis est connu pour ça.  Mais je crains que sans ce festival on se serait plutôt ennuyé à dans cette grande ville un peu morte.

 

Elvis est vivant !!!!!

Publié dans Tennessee

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article